Régime FODMAP: une question de quantité et de diversité
Étant donné que de nombreux aliments contiennent des FODMAP, il va s'agir principalement de respecter les quantités plutôt que de bannir des aliments. Par exemple, si l'on regarde les cerises, on peut s'apercevoir que 1 tasse ou 20 cerises contiennent du fructose et du sorbitol en excès.
La teneur en FODMAP diminue avec 3 cerises, le fructose est en quantité modérée. Et finalement il n'y a plus de FODMAP détectable avec 2 cerises.
Il s'agit donc de favoriser une diversité alimentaire qui respecte les teneurs faibles en FODMAP. Cela permettra de pouvoir manger un peu de tout, d'éviter les frustrations et de promouvoir une diversité alimentaire bénéfique pour le microbiote intestinal.
La diversité alimentaire reste donc la clé. Voici un exemple de deux assiettes faibles en FODMAP, l'une est plus diversifiée que l'autre et permet plus facilement de combler les différents besoins nutritionnels quotidiens.
En quoi consiste cette diète ?
Dans un premier temps il s'agit de bannir les aliments riches en fodmap pour ensuite les réintroduire graduellement dans le régime alimentaire.
Concrètement la diète FODMAP se divise en 3 étapes :
première étape : on élimine totalement les aliments riches en fodmap pendant six à huit semaines et on ne mange que ceux qui en contiennent peu.
deuxième étape : on réintroduit graduellement les aliments riches en fodmap et on note les effets sur nos intestins.
troisième étape : selon les symptômes intestinaux observés, on adapte la diète pour qu'elle soit moins restrictive qu'à la première étape.
Réintroduire les FODMAPs, un à la fois
Après avoir retiré les aliments riches en FODMAPs de l'alimentation durant deux mois et avoir vu une amélioration des symptômes, on peut réintroduire les FODMAPs, un à la fois, pour déterminer lequel ou lesquels contribuent aux symptômes et combien d'entre eux sont tolérables.
Pour cela, il faut :
tester seulement un groupe de FODMAP à la fois.
choisir une quantité d'aliments qui représente la taille normale d'une portion. Une trop grosse portion - ou une trop petite portion- ne fournira pas d'informations utiles sur les intolérances à un groupe FODMAP.
si possible, choisir un aliment qui contient seulement un groupe de FODMAP, afin d'interpréter le plus précisément possible les réactions du corps.
continuer à restreindre tous les autres FODMAPs jusqu'à ce que la tolérance ou l'intolérance soit confirmée.
réintroduire uniquement un groupe FODMAP par semaine.
consommer au moins deux fois durant la semaine l'aliment FODMAP testé.
Si l'aliment réintroduit provoque des symptômes :
attendre que les symptômes disparaissent, ensuite réduire la taille de la portion de moitié puis retester l'aliment à nouveau
OU assumer que cet aliment pose problème. Réintroduire un autre aliment faisant partie du même groupe FODMAP pour confirmer le premier résultat. Si la sensibilité est confirmée, mettre de côté ces aliments pour un moment. Retester ces aliments dans le futur car l'intolérance aux FODMAPs peut évoluer.
Si l'aliment réintroduit ne provoque pas de symptômes :
augmenter la quantité d'aliments qui contiennent le groupe de FODMAP testé
OU maintenir la quantité et le type d'aliments testés et passer au prochain test de groupe FODMAP.
Les causes d'une intolérance aux FODMAPs Il peut y avoir plusieurs causes possibles comme une dysbiose intestinal (déséquilibre de la flore intestinale), une surcroissance bactérienne de l'intestin grêle (SIBO) ou un manque d'acidité gastrique ou d'enzymes digestives. Selon l'une ou l'autre de ces causes possibles, la prise en charge par le naturopathe sera différente.
source : The complete Low-FODMAP Diet by Sue Shepherd, PhD and Peter Gibson, MD.
(en anglais)Présentation du Pr Gibson sur le syndrôme du côlon irritable (SCI) et la diète FODMAP. En s'appuyant sur des études cliniques, il démontre les bienfaits de cette diète sur les symptômes intestinaux du SCI.