Qu'ont en commun le régime alimentaire occidental, le régime asiatique, le régime cétogène et le régime méditerranéen ? Rien si ce n'est nos différences génétiques. Les chercheurs d'une récente étude publiée dans le journal Genetics Society of America ont soumis quatre souches de souris à l'un ou l'autre de ces régimes durant six mois, sans restriction d'aliments consommés. Les souris, étant au même titre que les humains, susceptibles de développer le syndrome métabolique ou l'obésité, et partageant de nombreuses similitudes au plan génétique, représentent un modèle de sujet viable lors de cette étude. L'avantage étant le contrôle des facteurs environnementaux, à l'instar d'études chez les humains. Les régimes alimentaires auxquels étaient soumis les souris reflétaient ceux consommés par les hommes, en prenant en compte les composantes clés de chacun des types d'alimentation. Par exemple dans le régime asiatique le riz était le principal glucide consommé et l'on administrait de l'extrait de thé vert afin d'observer les effets de ce composé largement consommé dans ce type d'alimentation. Dans le régime méditerranéen le blé représentait le glucide le plus fréquemment mangé, et l'extrait de vin rouge faisait parti du protocole alimentaire. Au cours de l'expérience les chercheurs ont relevaient de nombreux facteurs clés reliés à l'alimentation et ont constaté des différences significatives non pas basées sur le type d'alimentation mais basées selon les espèces de souris. En effet alors que certains régimes provoquaient des effets métaboliques négatifs chez certaines souches, chez les autres souches aucun de ces effets néfastes sur la santé étaient relevés. Par exemple suite au régime occidental plusieurs souches de souris ont développé des effets néfastes de santé comme une stéatose hépatique, une élévation du taux de cholestérol et de l'obésité, contrairement à une souche de souris qui ne semblait pas affecté par ce régime. De plus la gravité des symptômes reliés à ce type d'alimentation variait selon la souche de souris. Dans le régime occidental et le régime cétogène, où le taux de matières grasses consommées est élevé, les chercheurs ont remarqué des réponses physiologiques opposées selon les espèces génétiques de souris. Chez l'une d'elles, des effets néfastes pour la santé (obésité, stéatose hépatique notamment) sont apparus durant le régime occidental contrairement au régime cétogène où aucun effets de santé négatifs n'avaient été relevés. D'autre part, une autre souche de souris avait développé de l'obésité durant le régime cétogène sans que le poids ne soit affecté dans le régime occidental. Chez toutes les souches de souris, le régime cétogène augmentait le nombre de calories brûlé sans une fréquence plus élevée du niveau d'activité physique. Cependant certaines souches de souris consommaient tellement d'aliments qu'elles sont devenues obèses par la suite et ont développé des effets négatifs sur la santé. Cependant le niveau de consommation d'aliments n'était pas relié à l'apparition de facteurs de risque sur la santé puisque certaines souris mangeant davantage moins que d'autres devenaient tout de même obèses. Cette étude souligne l'un des fondements majeurs en naturopathie, à savoir l'importance d'une approche personnalisée en matière d'alimentation afin d'identifier les meilleures habitudes alimentaires à adopter selon chaque individu. Le régime alimentaire optimal devrait être établi en fonction de qui vous êtes c'est à dire de votre ADN incluant votre environnement, vos habitudes de vie et votre bagage familial Barrington W et al. Pathophysiological Responses to Dietary Patterns Differ With Genetic Backgrounds. The Allied Genetics Conference. 2016.
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Fanny Vandenhende N.D.Articles concernant la santé générale, principalement la santé digestive. Archives
September 2020
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