Nos ancêtres utilisaient le bouillon d’os pour se soigner et il est aujourd'hui dans notre intérêt de faire perdurer la tradition. Ça tombe bien, le breuvage médicinal est plus tendance que jamais depuis quelques années. Du New York Times aux athlètes professionnels, tout le monde vante ses mérites. Petite revue de ses grands pouvoirs. Qu’est ce qu’il contient ? Le bouillon d’os est préparé à partir d’os d’animaux et contient littéralement les ingrédients que les os renferment. Le tissu conjonctif formé par les os et le cartilage se situant aux extrêmités des os, constitue l’un des quatres tissus principaux du corps. Il possède principalement une fonction de soutien des organes. Grâce à la recherche nous pouvons désormais savoir précisément ce qui est transféré des os lors de la cuisson.
1. Renforce les défenses immunitaires En hiver l’exposition aux microbes est plus fréquente. On a besoin d’un système immunitaire fort pour les combattre. Le bouillon d’os apporte des protéines qui peuvent le renforcer et inhiber les infections causées par le froid et les virus de la grippe. Une étude publiée il y a quelques années a démontré les nombreuses propriétés médicinales de la soupe de poulet pour réduire les infections hivernales.[1] 2. Santé des os et articulations Les ingrédients du bouillon fournissent à notre corps la matière première pour reconstruire notre propre tissu conjonctif, en particulier les tendons (qui relient les muscles aux os) et les ligaments (qui relient les os les uns aux autres). La fibre de collagène comme dérivée de son nom kola qui signifie colle, permet de maintenir les structures ensemble. Elle procure la force aux tissus de la peau, aux tendons et aux ligaments. L’élastine joue le même rôle que le collagène en plus de permettre l’extension et la contraction des tissus. Parmi les glycosaminoglycanes (GAG), on retrouve l’acide hyaluronique, le sulfate de chondroitine et le sulfate de kératine. Ils entretiennent le système ostéo-articulaire en lubrifiant les articulations, aident à la cicatrisation des plaies et réduisent les douleurs articulaires. Bénéfices du bouillon d’os dans les cas de...
photo : www.ditchthewheat.com 3. Digestion La glycine, l’un des principaux acides aminés présent dans la gélatine, stimule la production d’acide chlorhydrique dans l’estomac. Celui-ci est essentiel à la digestion, il aide à décomposer les particules alimentaires afin qu’elles soient absorbées dans l’intestin grêle. Le collagène, également appelé gélatine, s’observe lorsque le bouillon d’os refroidit et forme une sorte de Jell-O. Une récente étude a démontré que la gélatine pouvait protéger la couche externe de tissu digestif après des dommages induits par l'éthanol sur la muqueuse intestinale de rats.[3] Cela va dans le sens de la pensée naturopathique selon laquelle le bouillon d’os pourrait réparer et apaiser l’intestin. On le suggère ainsi dans de nombreux cas de maladies intestinales, dont le SIBO (syndrome de prolifération bactérienne de l’intestin grêle) et le “leaky gut” (syndrome de l’intestin perméable). De plus, il se digère très facilement même chez les personnes aux prises avec de nombreuses réactions digestives. On recommande également de boire le bouillon aux personnes ayant de la difficulté à prendre de la masse musculaire ou dans les cas de fonte musculaire. 4. Favorise la croissance des cheveux et des ongles Une carence en minéraux peut se manifester par une perte de cheveux et des ongles cassants. Elle peut survenir chez des personnes ayant des carences nutritionnelles ou des problèmes d’absorption. Dans les deux cas, il est recommandé de boire du bouillon d’os. Celui-ci apporte un grand nombre de minéraux principalement du calcium, magnésium, phosphore et sodium. De plus, la disponibilité de fruits et légumes frais étant plus restreinte en hiver, il peut compenser le manque de minéraux durant cette période. Conclusion : En plus de l’action thérapeutique du bouillon d’os sur les intestins, il représente une véritable panacée pour la santé de la peau, des articulations, des os et permet de lutter contre l’inflammation globale. photo : the wild diet book ** les cubes de bouillon de viande ou de légumes n’ont pas du tout la même valeur nutritionnelle que le bouillon d’os. Ils ne sont pas préparés de la même manière que le bouillon d’os traditionnel, ils sont trop souvent un concentré de sel, de MSG (glutamate monosodique) et de sucre. Même s’ils sont pratiques en cuisine, ils ne vous feront pas gagner beaucoup plus de temps que le vrai bouillon d’os qui sera bien meilleur pour votre santé. Préparation du bouillon d’os Ingrédients 1. os, peau et cartilage de boeuf, poulet, agneau, veau au choix
3. légumes au choix : carottes, céleri, chou vert etc 4. sel et poivre 2. une cuillère à soupe de vinaigre de cidre de pomme qui aide à extraire les nutriments contenus dans les os. 3. légumes au choix : carottes, céleri, choux etc 4. sel, poivre Instructions - placez tous les os dans une marmite ou un slow-cooker, puis ajoutez de l’eau jusqu’à ce que les os soient entièrement recouvert. - ajoutez le vinaigre de cidre de pomme - laissez mijoter de 12 à 24h. Plus la cuisson est longue, plus il y aura de minéraux dans le bouillon - vous pouvez ajouter des légumes 30 minutes avant d’éteindre le feu. Assaisonnez selon votre goût. - une fois le bouillon terminé, laissez refroidir, puis égouttez, faites en sorte que tous les légumes et/ou les os soient enlevés. - ajoutez le sel de mer au goût et buvez tel quel, ou stockez dans le réfrigérateur pendant une semaine ou dans un congélateur jusqu'à 6 mois. Références
[1] Rennard BO, Ertl RF, Gossman GL, Robbins RA, Rennard SI. Chicken soup inhibits neutrophil chemotaxis in vitro. Pulmonary and Critical Care Medicine Section, Nebraska Medical Center, Omaha, NE, USA. Oct;118(4):1150-7. [2] Trentham DE, Dynesius-Trentham RA, Orav EJ, Combitchi D, Lorenzo C, Sewell KL, Hafler DA, Weiner HL. Effects of oral administration of type II collagen on rheumatoid arthritis. Science. 1993 Sep 24;261(5129):1727-30. [3] Samonina, G, et al. Protection of gastric mucosal integrity by gelatin and simple proline containing peptides. Pathophysiology, April 2000, 7, 1, 69–73. 4 http://www.townsendletter.com/FebMarch2005/broth0205.htm
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Fanny Vandenhende N.D.Articles concernant la santé générale, principalement la santé digestive. Archives
September 2020
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